chère visiteuse, cher visiteur,

bienvenue chez moi, cependant, les images publiées ici ne sont pas libres de droits.

29 oct. 2005

un bouton d'or


sur un contrefort cherchant à capter plus fort
le tronc et son ombre
le beurre et l'argent du beurre
ainsi que la crémière

28 oct. 2005

un indien sur les toits de Paris


en plein vol
Micraster m'envoie cette image
de l'homme qui marche sur les toits
ses rénovations, ses constructions
son émoi
et toit?

j'ai revé d'une saveur

"le pavillon des fous"


un bel album de Thomas Fersen
qui dit si bien les choses
à Rose

ZAZA mon chien


Mon bon chien, ou plutôt ma bonne chienne, que vous avez peut-être eu l'occasion de voir quelques fois ici et là, se nomme ZAZA.
Thomas Fersen en a fait une chanson!
Sur son dernier CD s'intitulant..."le pavillon des fous"...
Eh oui, Fersen a une chienne, qui, je ne le savais pas, se nomme ZAZA, et ressemble comme deux gouttes d'eau à ma ZAZA à moi...
les paroles:
"Zaza tu pues
mais j'taime quand même,
Zaza ma chienne,
T'es une martienne, ...
Zaza tu ronfles,
pis tu t'dégonfles,
Zaza tu pètes,
Zaza tu fouettes, mais j'suis ton maître..."

sur le pont des arts

la femme de Cromagnon


elle est incrustée dans la pierre
elle se détache doucement
pour pénétrer son coeur

le profil de l'homme de pierre


Il a un certain âge, buriné par le temps
isolé dans l'espace
il se souvient qu'avant
la mer le baignait

il parait que le bonheur fait peur


eh bien à moi, il me fait du bien
je rentre d'une journée fourbue
à contempler le ciel bleu
à marcher dans les chemins
à rencontrer des gens "transparents"
des gens charmants
qui me vont bien

25 oct. 2005

l'aube ou le crépuscule?


qu'importe!
c'est l'heure de la prière
avant la nuit? avant le jour?
qu'importe!
Les cloches sonnent.
C'est l'heure d'amour.
Il me dit "tu vois, l'aube c'est plus doux que le crépuscule", la crapule!
Il préfère les couchers rouges aux levers roses.
Et pourtant, il s'agit bien de la même chose...

Acte II, scène I


C'est l'automne. Le gangster parisien se refait une santé dans la campagne boisée, les vieilles pierres, à l'occasion les fleurs.
Il a gardé son chapeau. La main toujours pas loin du flingue, au cas où.
Quelque chose, quelqu'un à shooter. Une fille, un vieux, un arbre, une porte.
Allez savoir pourquoi il tire sur les portes!
Il engrange.
C'est pas son truc la campagne. Il boit un thé. Comme à Paris.
Drôle de gangster.
Un oeil sur le côté, l'autre sous le chapeau.

les eaux troubles


féérie de l'eau croupie

22 oct. 2005

de l'ane au coq


La nuit avait été sans bruit, si ce n'est cet ouragan violent au creux de mon lit.
La nuit avait été sans bruit, sauf l'âne qui, au milieu, brait, une fois sans doute son devoir accompli.
la nuit avait été sans bruit, sauf que la lune éclatait.
La nuit avait été sans bruit, sauf au matin le coq qui chantait.
La nuit avait été sans bruit, j'avais très peu dormi, et au matin la lumière s'infiltrait dans ces rideaux fleuris.

"J'habite une douleur" René Char


Le poème pulvérisé (1945-1947)

"Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l'automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L'oeil est précoce à se plisser. La souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain et ton lit te sera léger. Tu rêveras que ta maison n'a plus de vitres. Tu es impatient de t'unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit. D'autres chanteront l'incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier. Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t'identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l'impossible.

Pourtant.

Tu n'as fait qu'augmenter le poids de ta nuit. Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été. Tu es furieux contre ton amour au centre d'une entente qui s'affole. Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter. A quand la récolte de l'abîme? Mais tu as crevé les yeux du lion. Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires...

Qu'est-ce qui t'a hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre?

Il n'y a pas de siège pur."

Ren
é Char

Vallis Clausa


Vaucluse, la vallée close, ici enchâssée par les nuages.
On ne peut aller plus loin, buttant sur le roc, la pierre, la montagne d'où jaillit la rivière mystérieuse au débit furieux.
La Sorgue.
Vallis Clausa et ses moulins où l'on fabrique la pâte à papier fut cheville ouvrière de toute une région.
Fontaine abritant les ombres, rivière abreuve, féconde.
Source capte, captive.
Cheveux de Mélusine.
L'eau court encore.
Toujours?

l'oeil bleu-vert du gouffre


quelle est sa profondeur?
nul n'a jamais réussi à la sonder
seules ses larmes abondantes peuvent être mesurées

Fontaine de Vaucluse

un trou dans la muraille


Et voilà que mon esprit déraille, aspiré, mon coeur est projeté.
Non, je ne vais pas faire comme la Sirmonde!
D'ailleurs son coeur n'ai pas encore dévoré!

la légende de Dame Sirmonde


On raconte au Pays des Ocres que ce serait le sang de deux amants, Guillaume et Sirmonde, épouse adultère de Raymond d'Avignon, qui aurait donné cette couleur au sable.
On rapporte que Raymond, informé par une chanson de son infortune de personnage cocufié, tua le bel amant de sa femme adorée. Puis il fit manger le coeur de Guillaume à la belle Sirmonde.
Cette dernière ayant trouvé le mets fort succulent et l'ayant dévoré jusqu'à la dernière bouchée, ne fut informée de la nature exacte du plat absorbé qu'une fois l'assiette bien récurée.
La Belle eut alors un haut-le-coeur!
Avant que son époux ne lui brise les os, Dame Sirmonde s'enfuit hors du château et se précipita du haut du Castrum, dans le vide.
Son corps sanglant a coloré à jamais les terres de Roussillon et une source jaillit là où elle termina sa course.

la langue d'ocre


déposée par la mer tout d'abord en sable vert
elle s'est transformée en langue de ... vipère
dans ce décor magique sorti de la nuit des temps
on promène doucement dans les formes sculptées
avec douceur et volupté ou encore les contours tranchants
dans ce décor unique tout vibre, la moindre fibre
la trace de nos pas s'efface à chaque instant

Eau fil de l'O


« Que bénis soient le jour et le mois et l’année,
La saison et le temps et l’heure et le moment,
Le beau pays et le lieu où je fus atteint
Par deux beaux yeux lesquels alors m’ont enchaîné ;

Et bénis soient aussi le premier doux tourment
Que je sentis à être avec Amour lié,
Et son arc et ses traits, dont je fus transpercé,
Et la plaie qui pénètre au-dedans de mon cœur ;

Bénis soient à jamais les mots que j’ai sans nombre
Répandus pour clamer le cher nom de ma dame,
Et mes soupirs et mes larmes et mon désir ;

Et bénis à jamais toutes les écritures
Où je lui donne un grand renom et ma pensée
Qui n’appartient qu’à elle et où n’a part nulle autre. »

Francesco Petrarca, Il Canzoniere, Anthologie bilingue de la poésie italienne, Gallimard, 1994, pp. 210-211.

Rose à deux coeurs


Dans le Jardin de Pétrarque, le Poète
Elle pourrait se prendre pour Laure
Cette Rose a deux Coeurs

elle est en pierre de Lacoste


et on ne sait pas qui elle attend

elle donne du pain aux canards


sur son Ile sur la Sorgue, et nous mangeons du canard sur les bords

21 oct. 2005

elle cueille les raisins


Dans ses vignes, Danielle cueille les derniers raisins, les grapilles.
Elle a déjà fait son vin.
Un vin "bio-dynamique", c'est à dire un vin fait avec ses raisins non traités chimiquement, protégés biologiquement contre les maladies de la vigne.
Danielle vit au milieu de ses terres dans un joli mas où elle a installé des chambres d'hôtes à Lacoste, dans le Luberon.
Elle compose ses repas bio, avec des salades, de l'épautre, des fleurs de bourrache, des olives. C'est délicieux.
Ses chambres sont accueillantes, joliment décorées, sans trop ni pas assez (et pas chères!)
Une adresse à retenir si vous avez envie de nature, de chaleur, de rusticité et de tranquilité:
Le mas de l'Avellan à Lacoste.
L'avellan en provençal, c'est le noisetier en français.
Le mas de l'Avellan est un endroit délicieux.

les fruits du soleil


Dans le Luberon, la récolte a commencé de ces olives qui feront l'huile soleil à mettre à toutes les sauces dans nos assiettes, savoureuse.

Annibal dans ses oliviers


il me dit "cette année, elles tombent toutes, alors on vient les cueillir, en avance sur le temps..."

elle cueille les olives


C'est la femme d'Annibal, oui Annibal c'est le nom de son mari.
La femme d'Annibal perchée sur son escabeau, cueille avec son mari les fruits du soleil.
La femme d'Annibal est très belle dans ses cheveux d'argent.
Elle est pourtant très âgée.
Elle cueille le temps comme il vient.
Avec le sourire.
Elle ramasse les fruits de la vie, espérant que ce ne sera pas sa dernière récolte.

18 oct. 2005

comme si le blog...


voici ce que je trouve en allant consulter mes mails:
de Dupierris un mot gentil, (ton Paris me manque terriblement...)

d'un inconnu nommé JP, je reçois cela:
"en cliquant au hasard je suis tombé sur votre blog, je ne me souviens plus des associations qui m'ont fait avec mon esprit d'escalier aller jusqu'à vous... mais j'y suis parvenu et vous m'avez donné au moins cette envie là, celle de m'essayer au blog à mon tour. je ne suis pas sûr que je sois fait pour ça. vous semblez en avoir le temps et le talent, comme si le blog avait été inventé pour vous.
l'adresse de mon blog, tentative éphèmere est :
http://boulevarddutemple.blogspot.com/
à cause de vous!
portez vous bien."
jp

ça fait plaisir vraiment: "comme si le blog avait été inventé pour vous"...
c'est un peu beaucoup
mais si le blog n'avait pas été inventé
eh bien je l'aurais fait! )))))$$$$****

courrez sur le boulevard du temple voir son esprit d'escalier
et n'oubliez pas Dupierris et ses images au ras du sol

PataRose


J'ai la tête en confiote et le ventre en gigotte, je m'inquiète pour ma tiote.
Tu vois Jean, les retombées de mon lancer!
C'est un début.
La fièvre me gagne, un attribut.
Ah le plaisir de se débarrasser de tous ces points cousus.
Il écrit devant la Sorgue. Il écrit bien, j'en suis sûre.
Et moi je pinaille en dentelle, la colonne en crécelle, la limaille sous l'aisselle.
L'eau m'emporte glaciale, je tressaille.
Je tricote maille par maille.
Il fait chaud, il fait froid, un essaim.
Pas te faire un dessin.
Rose évanouie, son coeur baille.
zzzzz

Ah la vie des femmes!